SITUATION DES INONDATIONS EN AFRIQUE DE L'OUEST : Rapport d'évaluation de OCHA en date du 21 Septembre 2009
II. Contexte général
Deux ans après la saison des pluies 2007 pendant laquelle 300 personnes sont mortes et 800 000 autres ont été affectées par des inondations, L’Afrique de l’Ouest est une fois de plus en proie à une saison pluvieuse dévastatrice. Depuis juin, début de la saison des pluies 2009, les inondations ont affecté plus de 600 000 personnes et auraient causé la mort de 187 autres. Des dégâts matériels sont notés avec la destruction de biens personnels et publics tels que les habitations, les cultures vivrières, les infrastructures socio-économiques que sont les écoles, les maison, les hôpitaux, les routes et ponts. Le Sénégal, le Burkina Faso, le Ghana, la Guinée et le Mali figurent parmi les pays les plus touchés. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, aucune épidémie liée aux inondations n’a été déclarée, bien que l’on enregistre une augmentation des cas de paludisme et de maladies diarrhéiques.
A travers tous ces pays, les autorités gouvernementales coordonnent la réponse humanitaire avec l’implication active des agences onusiennes et des organisations non gouvernementales nationales et internationales. Des missions d’évaluation conjointes ont lieu afin d’harmoniser les efforts en vue d’une réponse efficace et rapide aux besoins des populations sinistrées. Entre autres, le Burkina Faso a reçu, du 4 au 18 septembre, une équipe de dix experts en gestion des catastrophes des Nations Unies (UNDAC) qui a été un maillon important dans le dispositif de réponse mis sur place par les autorités. L’équipe UNDAC, qui comprenait trois experts en cartographie de l’organisation MapAction, a été remplacée par une équipe d’urgence du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ; le Sénégal et le Burkina Faso ont reçu le 15 septembre dernier une assistance en articles non-vivres en provenance du dépôt humanitaire des Nations Unies basé à Brindisi, Italie.
Sur le plan financier, les Nations Unies et ses partenaires ont lancé un Appel d’Urgence (Flash Appeal) pour un montant de plus de 8 milliards FCFA pour le Burkina Faso ; de nombreux pays, agences multilatérales et organisations ont également annoncé des contributions financières, soit à l’intention d’un pays soit pour la région toute entière.
III. Besoins et réponse humanitaire
Les besoins et les réponses humanitaires sont quasi-identiques à travers la région. En termes de besoin, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, les vivres, les produits non-vivres et l’abri figurent au rang des priorités. La réponse se fait en coordination avec les autorités nationales, les nations Unies, les ONG et les agences humanitaires.
NIGER : 79 129 personnes ont été affectées après les pluies diluviennes du 1er septembre. En prévision de l’année scolaire qui démarre dans quelques jours, les sinistrés initialement installés dans les écoles sont entrain d’être relogés dans d’autres sites. L’OMS a remis 3 400 moustiquaires imprégnées aux autorités et un lot de médicaments d’une valeur de 6,5 millions FCFA (15 000 $). Une mission de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a effectué une évaluation rapide des dommages causés sur les jardins maraichers dont les résultats permettront d’identifier les besoins en agriculture. Le PNUD a mobilisé 133 millions FCFA (300,000 $) dont 22 millions FCFA (50,000 $) seront affectés au système d’Alerte Précoce pour la reconstruction et 44 millions (100,000 $) pour une assistance technique à l’élaboration d’un plan de relèvement. L’appel à la solidarité nationale lancé le 11 septembre a permis de collecter 5 million de francs CFA et des dons en vivres et produits non-vivres.
BURKINA FASO : Un appel de fonds d’urgence de plus de 8 milliards (18.449.092$) a été lancé le 11 septembre dernier. L’abri, l’eau, l’assainissement, les vivres et les produits non-vivres figurent par les besoins les plus urgents. A l’approche de la rentrée scolaire, la problématique de la relocalisation des victimes vivant présentement dans les écoles se pose avec acuité. Les autorités ne veulent pas compromettre l’éducation des enfants cependant une relocalisation mal organisée entrainerait d’autres difficultés. Les Nations Unies ont remis aux autorités des produits non-vivres d’une valeur de 86 millions FCFA (193,200 $). L’équipe UNDAC a achevé sa mission de deux semaines et a été remplacé par une équipe OCHA. L’appel à la solidarité national a permis de rassembler plus de 2 milliards FCFA.
SENEGAL : Les Nations Unies ont remis au Sénégal du matériel d’urgence de plus de 20 tonnes en provenance de Brindisi. Ces équipements composés de machines d’épuration d’eau, de motopompes, de groupes électrogènes, de tentes et de citernes permettront de renforcer l’assistance en termes d’assainissement, d’approvisionnement en eau potable, d’abri et surtout d’évacuation des eaux stagnantes. Les autorités estiment que près de 264 000 personnes ont été affectées par les inondations.
GHANA : L’agence ghanéenne de gestion des catastrophes naturelles (National Disaster Management Organization- NADMO) estime que l’assistance est apportée aux populations sinistrées. Entre autres actions, l’Unicef a donné 200 moustiquaires imprégnées, des médicaments et des produits non-vivres ; le PAM a mis à disposition des vivres qui permettront de nourrir 10.000 personnes pendant 30 jours. Les produits vivres et non-vivres, l’eau et l’assainissement constituent les besoins prioritaires dans cette zone.
GAMBIE : Plus de 12 000 personnes ont été affectées par des inondations, selon une évaluation conjointe. Des besoins en eau, assainissement, produits vivres et non-vivres ont été exprimés. Le gouvernement gambien a demandé le 11 septembre 2009 l’assistance du système des Nations Unies.
GUINEE : L'évaluation rapide conjointement organisée par les agences humanitaires et le Service National de l'Action Humanitaire (SENAH) ont révélé une augmentation du nombre des personnes affectées par les inondations en Guinée. Ce pays qui est encore en risque de précipitations abondantes enregistre, à ce jour, près de 30 000 personnes sinistrées. Les régions de Kankan, Guekedou et Kindia sont les plus touchées. Les autorités locales en coordination avec les agences onusiennes et les ONG s’attèlent à faire une évaluation exhaustive de la situation pour répondre au mieux aux besoins identifiés. Le gouvernement a débloqué 88 millions FCFA (200,000$) pour assister les victimes.
IV. Coordination
La coordination, maillon essentiel en temps de crise, est effective dans tous les pays touchés. Des réunions de coordination sectorielles ont eu lieu pour permettre aux acteurs d’être au même niveau d’information et de planifier leurs réponses. Au delà des réunions, il existe également un flux important d’information et de contacts formels et informels entre les différents acteurs dans les pays sinistrés. En ligne avec son mandat, le bureau OCHA Afrique de l’Ouest a multiplié ses efforts afin de répondre aux attentes des collègues et partenaires, y compris les médias, sur la situation.
Deux ans après la saison des pluies 2007 pendant laquelle 300 personnes sont mortes et 800 000 autres ont été affectées par des inondations, L’Afrique de l’Ouest est une fois de plus en proie à une saison pluvieuse dévastatrice. Depuis juin, début de la saison des pluies 2009, les inondations ont affecté plus de 600 000 personnes et auraient causé la mort de 187 autres. Des dégâts matériels sont notés avec la destruction de biens personnels et publics tels que les habitations, les cultures vivrières, les infrastructures socio-économiques que sont les écoles, les maison, les hôpitaux, les routes et ponts. Le Sénégal, le Burkina Faso, le Ghana, la Guinée et le Mali figurent parmi les pays les plus touchés. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, aucune épidémie liée aux inondations n’a été déclarée, bien que l’on enregistre une augmentation des cas de paludisme et de maladies diarrhéiques.
A travers tous ces pays, les autorités gouvernementales coordonnent la réponse humanitaire avec l’implication active des agences onusiennes et des organisations non gouvernementales nationales et internationales. Des missions d’évaluation conjointes ont lieu afin d’harmoniser les efforts en vue d’une réponse efficace et rapide aux besoins des populations sinistrées. Entre autres, le Burkina Faso a reçu, du 4 au 18 septembre, une équipe de dix experts en gestion des catastrophes des Nations Unies (UNDAC) qui a été un maillon important dans le dispositif de réponse mis sur place par les autorités. L’équipe UNDAC, qui comprenait trois experts en cartographie de l’organisation MapAction, a été remplacée par une équipe d’urgence du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ; le Sénégal et le Burkina Faso ont reçu le 15 septembre dernier une assistance en articles non-vivres en provenance du dépôt humanitaire des Nations Unies basé à Brindisi, Italie.
Sur le plan financier, les Nations Unies et ses partenaires ont lancé un Appel d’Urgence (Flash Appeal) pour un montant de plus de 8 milliards FCFA pour le Burkina Faso ; de nombreux pays, agences multilatérales et organisations ont également annoncé des contributions financières, soit à l’intention d’un pays soit pour la région toute entière.
III. Besoins et réponse humanitaire
Les besoins et les réponses humanitaires sont quasi-identiques à travers la région. En termes de besoin, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, les vivres, les produits non-vivres et l’abri figurent au rang des priorités. La réponse se fait en coordination avec les autorités nationales, les nations Unies, les ONG et les agences humanitaires.
NIGER : 79 129 personnes ont été affectées après les pluies diluviennes du 1er septembre. En prévision de l’année scolaire qui démarre dans quelques jours, les sinistrés initialement installés dans les écoles sont entrain d’être relogés dans d’autres sites. L’OMS a remis 3 400 moustiquaires imprégnées aux autorités et un lot de médicaments d’une valeur de 6,5 millions FCFA (15 000 $). Une mission de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a effectué une évaluation rapide des dommages causés sur les jardins maraichers dont les résultats permettront d’identifier les besoins en agriculture. Le PNUD a mobilisé 133 millions FCFA (300,000 $) dont 22 millions FCFA (50,000 $) seront affectés au système d’Alerte Précoce pour la reconstruction et 44 millions (100,000 $) pour une assistance technique à l’élaboration d’un plan de relèvement. L’appel à la solidarité nationale lancé le 11 septembre a permis de collecter 5 million de francs CFA et des dons en vivres et produits non-vivres.
BURKINA FASO : Un appel de fonds d’urgence de plus de 8 milliards (18.449.092$) a été lancé le 11 septembre dernier. L’abri, l’eau, l’assainissement, les vivres et les produits non-vivres figurent par les besoins les plus urgents. A l’approche de la rentrée scolaire, la problématique de la relocalisation des victimes vivant présentement dans les écoles se pose avec acuité. Les autorités ne veulent pas compromettre l’éducation des enfants cependant une relocalisation mal organisée entrainerait d’autres difficultés. Les Nations Unies ont remis aux autorités des produits non-vivres d’une valeur de 86 millions FCFA (193,200 $). L’équipe UNDAC a achevé sa mission de deux semaines et a été remplacé par une équipe OCHA. L’appel à la solidarité national a permis de rassembler plus de 2 milliards FCFA.
SENEGAL : Les Nations Unies ont remis au Sénégal du matériel d’urgence de plus de 20 tonnes en provenance de Brindisi. Ces équipements composés de machines d’épuration d’eau, de motopompes, de groupes électrogènes, de tentes et de citernes permettront de renforcer l’assistance en termes d’assainissement, d’approvisionnement en eau potable, d’abri et surtout d’évacuation des eaux stagnantes. Les autorités estiment que près de 264 000 personnes ont été affectées par les inondations.
GHANA : L’agence ghanéenne de gestion des catastrophes naturelles (National Disaster Management Organization- NADMO) estime que l’assistance est apportée aux populations sinistrées. Entre autres actions, l’Unicef a donné 200 moustiquaires imprégnées, des médicaments et des produits non-vivres ; le PAM a mis à disposition des vivres qui permettront de nourrir 10.000 personnes pendant 30 jours. Les produits vivres et non-vivres, l’eau et l’assainissement constituent les besoins prioritaires dans cette zone.
GAMBIE : Plus de 12 000 personnes ont été affectées par des inondations, selon une évaluation conjointe. Des besoins en eau, assainissement, produits vivres et non-vivres ont été exprimés. Le gouvernement gambien a demandé le 11 septembre 2009 l’assistance du système des Nations Unies.
GUINEE : L'évaluation rapide conjointement organisée par les agences humanitaires et le Service National de l'Action Humanitaire (SENAH) ont révélé une augmentation du nombre des personnes affectées par les inondations en Guinée. Ce pays qui est encore en risque de précipitations abondantes enregistre, à ce jour, près de 30 000 personnes sinistrées. Les régions de Kankan, Guekedou et Kindia sont les plus touchées. Les autorités locales en coordination avec les agences onusiennes et les ONG s’attèlent à faire une évaluation exhaustive de la situation pour répondre au mieux aux besoins identifiés. Le gouvernement a débloqué 88 millions FCFA (200,000$) pour assister les victimes.
IV. Coordination
La coordination, maillon essentiel en temps de crise, est effective dans tous les pays touchés. Des réunions de coordination sectorielles ont eu lieu pour permettre aux acteurs d’être au même niveau d’information et de planifier leurs réponses. Au delà des réunions, il existe également un flux important d’information et de contacts formels et informels entre les différents acteurs dans les pays sinistrés. En ligne avec son mandat, le bureau OCHA Afrique de l’Ouest a multiplié ses efforts afin de répondre aux attentes des collègues et partenaires, y compris les médias, sur la situation.
Source: OCHA
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