mercredi 5 mai 2010

INONDATIONS ET CATASTROPHES NATURELLES



NOUVEAUX DÉFIS A RELEVER EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE

(Praia/Dakar, 5 mai 2010) : Source OCHA: Les états de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont ouvert ce mercredi, 5 mai, à Praia, une conférence régionale sur les inondations et les catastrophes naturelles visant à améliorer leurs capacités à répondre à ces désastres qui chaque année affectent des milliers de personnes.


Trois jours durant, les techniciens gouvernementaux et des experts en gestion des catastrophes feront la revue des inondations de l’année 2009, établiront des stratégies de réponse pour les prochaines pluies, et échangeront sur des phénomènes tels que les tremblements de terre, les éruptions volcaniques et autres catastrophes naturelles. La recherche et le secours en milieu urbain et maritime, l’évaluation et la coordination des catastrophes, et les politiques régionales en matière d’action humanitaire et de réduction des risques sont également à l’ordre du jour de cette conférence qui a été ouverte par le premier ministre du Cap Vert, José Maria Neves.

Déjà sujette à une vulnérabilité humanitaire chronique, l’Afrique de l’Ouest et du Centre fait face depuis quelques années aux problèmes récurrents des inondations et autres catastrophes naturelles. Les inondations –catastrophe naturelle la plus largement partagée dans la sous-région– ont affecté plus 1,8 millions de personnes depuis 2007. En 2009 de nombreuses villes, y compris des villes sahéliennes, ont connu des pluies torrentielles qui ont causé des pertes en vies humaines, en bétail et la destruction d’infrastructures socio-économiques importantes. Les pluies intenses qui se sont abattues pendant plus de dix heures à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, le 1er septembre ont provoqué 8 morts, affecté 150 000 personnes, et détruit l’hôpital principal ainsi que d’autres infrastructures. D’autres risques tels la montée du niveau de la mer et les orages menacent aussi la région : Abidjan, Conakry, Dakar, Monrovia et Lagos sont les villes de la région les plus menacées par ces deux phénomènes.

« Les catastrophes naturelles nécessitent un engagement politique et un investissement financier et humain sans précédent pour poursuivre les efforts en cours dans la lutte contre la pauvreté » a déclaré Hervé Ludovic de Lys, chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OCHA).

Organisé depuis 2007 par OCHA et la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la consultation régionale mettra l’accent sur l’alerte précoce et la préparation, deux éléments clés qui permettent d’anticiper sur les dégâts potentiels.

« Une coordination renforcée entre les institutions gouvernementales, le mouvement Croix-Rouge et Croissant-Rouge, et les agences du système des Nations-Unies dans la préparation et la réponse aux catastrophes, permettra une meilleure rationalisation des ressources, d’apporter les secours aux communautés en temps opportun et, espérons-le, de sauver davantage de vies » note Youcef Ait-Chellouche, Coordinateur de la Gestion des catastrophes pour la FICR en Afrique de l’Ouest et du Centre.


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