Le député Lamine Thiam, Président du Réseau Ouest africain des parlementaires sur l’environnement rassure « Sous l’impulsion du Président Wade, les intérêts de l’Afrique seront bien défendus »
Par Birima FALL (Journaliste)
L’Afrique va-t-elle maintenir le cap de l’unité au tournant des négociations sur le climat ? Cette question est aujourd’hui sur toutes les lèvres et taraude tous les esprits au moment où les ministres et les chefs d’états prennent le relais cette deuxième et dernière semaine de la conférence. En effet, des craintes de pression des pays développés sur les leaders africains ont été agitées par le groupe des délégués africains lors d’un point de presse Vendredi. Jusqu’ici l’Afrique à travers ses délégués depuis le début des travaux est soudée dans sa position de la déclaration commune qu’elle avait adoptée en prélude au sommet .Dans le camp sénégalais, on se veut rassurant, le Président Lamine Thiam , questeur à L’assemblée nationale du Sénégal , président d’un Réseau ouest africain de parlementaires sur l’environnement qui participe à ce sommet à la tête de groupe de députés sénégalais de déclarer que « sous l’impulsion du Président WADE, les intérêts de l’Afrique seront bien défendus ».
La conférence des parties sur le climat aborde sa phase critique avec l’entrée en jeu des ministres et plus tard jeudi celle des chefs d’états et de gouvernement. La question que tout le monde se pose quel type d’accord aurons nous à Copenhague. Les négociations étant trop serrées puisque derrière le climat se cache des enjeux économiques, des questions d’équité et de justice. Et les sujets à l’ordre du jour sont non seulement brûlants mais sensibles : le Protocole de Kyoto va-t-il survivre ? Va-t-on fusionner le protocole de Kyoto au texte de la convention tel que souhaité par le Japon par exemple ? Les pays de l’annexe 1 vont-ils accepter de prendre de seconds engagements comme le stipule le protocole de Kyoto et aux taux souhaité par le GIEC ? les Etats unis qui sont les plus grands pollueurs vont-ils prendre des engagements contraignants de réduction de Gaz à effet de serre même s’ils ne sont pas dans le protocole ; qu’en est il de la Chine qui aujourd’hui considérée comme le premier pays pollueur mais n’est pas dans l’annexe 1 du protocole de Kyoto ? Pourra t’on trouver un consensus sur la question de l’adaptation et du financement qui sont des questions chères à L’Afrique ? Samedi jusqu'à 2 heures le groupe de travail qui travaille sur l’adaptation n’avait pas réussi à trouver un accord et doit poursuivre ces négociations demain.
Ces questions et sujets n’ont pas encore trouvé de réponses claires et nettes malgré quelques effets d’annonce et n’ont pas encore pas fait l’objet de consensus. Dans tous les camps, chacun cogite et réfléchit à un texte sur ce que devrait être l’accord de Copenhague.
Du coté du groupe Afrique, une position commune avait été adoptée depuis Addis Abeba. Et l’Afrique a eu à dégager ce qui devrait un accord juste ambitieux et légalement contraignant. Cette position est d’ailleurs soutenue par des organisations de la société civile environnementale comme Wetlands, Enda Tiers monde, UICN, WWF, Green Senegal, le Congad. A Copenhague, les délégués du Groupe du groupe Afrique maintiennent toujours ce cap de l’unité dans les négociations en cours, sur toutes les questions l’afrique a parlé d’une même voix. Il faut préciser et cela de l’avis même de certains experts comme Mass lô coordonnateur du programme Lead Afrique de Enda Tiers Monde, l’Afrique n’a jamais été aussi organisée et préparée à des négociations. Les délégués africains ne veulent pas lâcher du lest et veulent avoir gain de cause car L’Afrique st le continent qui pollue le moins mais qui souffre le plus des changements climatiques. Si jusqu’ici les délégués africains ont réussi à faire prévaloir leurs positions en étant bien présents dans les groupes de travail avec l’arrivée des Ministres et plus tard des chefs d’états, les techniciens vont devoir céder la place aux politiques. C’est à ce niveau d’ailleurs que les techniciens africains et les organisations de la société civile commencent à se faire des soucis. Quel texte sera présenté aux ministres et plus tard aux chefs d’état et de gouvernement ? Est-ce le texte, qui fait l’objet de discussion dans les groupes de travail et en pléniére ? Y’aurait il pas encore le coup danois avec un texte sorti de nulle part ? Les délégués africains soupçonnent des coups fourrés à ce niveau et appellent leurs responsables à plus de plus de vigilance ? Les leaders africains auront t’ils la force de résister et dire non aux propositions du Nord surtout quand celles n’entrent pas dans leurs schémas ?
Du coté sénégalais, on se veut rassurant d’ailleurs le député Lamine Thiam président d’un réseau ouest africain de parlementaires sur l’environnement d’indiquer « Les chefs d’Etat africains qui seront présents ici à Copenhague sont conscients des enjeux de cette rencontre et je puis vous assurer, en tout cas, que « sous l’impulsion du Président WADE, les intérêts de l’Afrique seront bien défendus ». Les ONGs veillent en tous cas au grain, elles ont organisé une marche réussie hier à Copenhague pour que l’accord qui sortira de Copenhague soit juste ambitieuse et légalement contraignant pour le bien de la planète et des hommes.
Evimédias
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