mercredi 9 décembre 2009

VIVRE COPENHAGUE A PARTIE DE CHEZ SOI

RAPPORT DE LA JOURNEE DU O7 ET O8 DECEMBRE
Source: Enda Lead AFRICA
la veille de l’ouverture de la COP 15 de Copenhague il était difficile, sinon même interdit à nombre d’organisations de la société civile africaine engagées dans le processus « Climat » de verser dans un optimisme béat quant à la possibilité d’arriver à la signature, au sortir de cette rencontre, d’un traité consensuel qui prendrait la suite du Protocole de Kyoto. Cette inquiétude légitime était fondée sur le caractère indécis du contexte des négociations, fait de tergiversations
nombreuses de certains pays industrialisés quant à leur engagement ferme sur les niveaux de
réductions des émissions des gaz à effet de serre. Mais aussi sur des amalgames entretenus autour des termes clés (comme atténuation versus adaptation), sur les méthodologies pour la quantification des stocks, les choix qui hésitaient entre la création d’un mécanisme genre marché de carbone à la place d’un Fonds ou encore des points d’achoppement délibérément entretenus par les négociateurs de ces grands pays industrialisés sur les montants et les échéanciers des financements que la CNUCC a pourtant a bien évalué. Laquelle a évalué les besoins d’investissements globaux pour la réduction des émissions entre 200 et 210 milliards de dollars par an d’ici à 2030 ; et estimé les financements nécessaires à l’adaptation entre 28 et 67 milliards de dollars par an dans les pays en développement sur la même période. Lors de la session préparatoire sur les changements climatiques sous le slogan «Vivre Copenhague à partir de Chez Soi» qui a eu lieu le 03 Décembre 2009 de 14h30 à 19h30 dans la salle Abdou Salam Kâne à ENDA, en réalité un des habituels « wrap up » organisé par les deux programmes de ENDA impliquées depuis années dans le processus des négociations internationales sur les
Accords multilatéraux sur l’environnement, Enda Energie et Enda Lead Afrique francophone
appuyées par WETLANDS International), ce sentiment que l’on saurait non plus assimiler à un pessimisme primaire a encore rejailli. Quasiment dans toutes les communications qui ont été présentées par le panel d’experts qui sont intervenus ce jour là sur les enjeux de Copenhague comme pour signifier toute la nécessité qu’il y a avait pour les organisations de la société civile africaine de faire preuve de vigilance. Cette manifestation consacrée à la sensibilisation des journalistes sur le thème des changements climatiques avant le démarrage des travaux a vu la participation de 45 personnes dont 22 faisant partie de la corporation des journalistes. Afin
que les relais que sont les journalistes puissent porter le plus loin possible ce message qui s’il n’est pas compris pourrait compromettre les résultats attendus de Copenhague et annihiler les attentes légitimes que des milliards de personnes parmi les victimes premières des effets des changements sont en droit d’attendre de l’issue de ce Sommet mondial. L’agencement des travaux au cours de cette session a été arrimé à cet objectif et l’atelier lui aussi a été marqué du sceau de ce même sentiment qui a été l’occasion pour Aliou Sané de faire brièvement un rappel
historique de l’engagement de Enda LEAD à côté de ses partenaires sur le changement climatique.

VIVRE COPENHAGUE A PARTIR DE CHEZ SOI!!
Pour marquer toute la prégnance des enjeux pour la planète des effets néfastes du dérèglement climatique et parler de l’acuité du même phénomène dans un contexte africain des zones les plus vulnérables où intervient le projet «Civil Society Challenge Fund CSCF» piloté par Enda Lead, le film d’Al Gore «An inconvenient Truth » a été projeté. Cette séquence a été l’occasion pour les reporters, correspondants, ou journalistes présents, qui découvraient pour la première fois le film, de saisir l’urgence à agir pour une meilleure sensibilisation des personnes aux conséquences des changements climatiques. Les premières questions posées par les journalistes et les autres participants à cette session ont été axées sur le choix de Bakel par ENDA LEAD pour diffuser la conférence de Copenhague. Cette série de questions a donné l’occasion aux responsables du projet «Civil Society Challenge Fund CSCF» piloté par Enda Lead à Bakel de montrer les conséquences du changement climatique à une échelle beaucoup plus réduite par rapport au film d’Al Gore qui retrace à l’échelle planétaire les effets du réchauffement climatique. Ce qui a donné l’occasion de diffuser le film fait par Enda-Lead à Bakel dont le titre est assez évocateur
: « Where we used to fish, now wegrow food ». Sa projection a été l’occasion pour Thierno Seck de montrer le travail de sensibilisation et d’information sur la vulnérabilité du continent africain ainsi que les initiatives locales développées par les populations. Par la suite un Panel qui présente le contexte et l’état des lieux des négociations internationales sur les changements climatiques en même temps que la position Africaine qui sera défendue lors du sommet de Copenhague, a été animé par Dr Oussouby Touré (Enda Lead), M. Mawade Wade de (Wetlands Afrique) et M. Moussa Na Abou Mamouda (Enda Energie). Pour les journalistes, leur peur est que le continent africain ne puisse pas parler d’une seule voix pour se faire entendre. D’ailleurs Oussouby Touré rappelle l’ensemble des blocages et des duperies qui ont marqué les négociations. L’appel de Mawade Wade pour qu’il y ait une mobilisation depuis les différents pays africains afin de servir de moyen de pression pour peser sur les négociations semble être entendu. La suite des débats a montré qu’il ne faudrait pas être pessimiste. En effet, les populations locales n’ont pas attendu la sensibilisation aux effets des changements climatiques pour mettre en oeuvre des stratégies
d’adaptation. La séance s’est levée sur un appel, pour qu’au niveau de chacun, puisse naître un relais pour sensibiliser et mobiliser autour des changements climatiques.

Envimedias

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